Chapitre 10

Un sourire amer est passé sur les lèvres de Bella.

Depuis qu’elle est entrée dans l’entreprise, elle n’était jamais de mauvaise humeur et elle travaillait dur.

Chaque jour, quand les autres quittaient le bureau, elle faisait encore des heures supplémentaires et elle était gentille avec tout le monde mais, elle a fini par être renvoyée.

Après avoir quitté l’entreprise, elle s’est promenée seule sur la route pendant un moment.

Lucas a passé plusieurs appels mais, elle ne voulait pas répondre.

Après avoir fait des courses, Bella est retournée à la Baie d’émeraude.

À l’entrée, Pilou a rapidement accouru avec sa queue relevée.

Bella a caressé sa petite tête et a dit d’une voix triste : « Pilou, tu es le seul qui m’aime maintenant. »

Tout en miaulant, Pilou a fermé les yeux et s’est laissé caresser.

« Tu veux du petit poisson séché n’est-ce pas ? Je vais en faire pour toi », a-t-elle souri.

À midi, Théo n’est pas rentré. Bella a pris un repas simple avec Pilou puis, elle a commencé à chercher un travail qui lui convenait, assise sur le canapé.

À dix heures du soir, Théo est rentré. Quand il a poussé la porte, la pièce était lumineuse.

Sur le canapé, Bella vient de mettre des chips dans la bouche de Pilou.

« Quand je ne suis pas là, tu lui donnes de la malbouffe ? »

Théo a jeté un coup d’œil aux snacks sur la table avec un visage froid : des chips, des pattes de poulet, des bœufs séchés...

Les moustaches de Pilou étaient tachées de sésames des bœufs séchés.

« Je lui en ai donné un peu, a expliqué Bella avec ses doigts. C’est Pilou qui en veut, je ne peux pas m’en empêcher... »

« Un chat ne comprend rien ! Tu es une adulte, a grondé Théo en jetant avec colère tous les snacks dans la poubelle. Ne prends pas ce genre de nourriture chez moi. Je n’aime pas cette odeur. »

Bella a déploré les snacks jetés. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne l’aimait pas.

Il était normal ?

Mais elle s’est forcée à esquisser un sourire flatteur sur sa figure : « Chéri, tu as raison c’est de la malbouffe. Je n’en mangerai plus. »

« Regarde-toi dans le miroir, tu as l’air hypocrite. »

Théo ne voulait plus parler avec elle. Il est entré dans la pièce avec Pilou.

Bella l’a suivi en demandant : « Chéri, tu as été fatigué toute la journée, as-tu faim ? Je te fais des nouilles ? Je sais faire des nouilles très délicieuses. »

Théo s’est arrêté. Il avait rendez-vous ce soir dans un restaurant où la nourriture était trop épicée. Il n’a pas beaucoup mangé. Maintenant qu’elle en a parlé, il avait vraiment faim.

« Je vais te faire cuire des nouilles et tu prends un bain », s’est-elle empressée de dire.

Théo lui a jeté un coup d’œil. Les lumières orange au-dessus de la tête de Bella, lui ont ajouté une touche de douceur.

Quinze minutes plus tard, Bella s’est dirigée vers la chambre de Théo, un bol de nouilles dans la main.

Elle a frappé à la porte, personne n’a répondu.

Elle a ouvert doucement la porte.

« Chéri, ça y est ! »

Il n’y avait personne dans la chambre et le verre dépoli de la salle de bains reflétait vaguement la silhouette de l’homme.

Elle avait l’air un peu distraite et ne pouvait s’empêcher d’imaginer son corps dévêtu.

Son visage devenait de plus en plus rouge.

Ah, non, comment pouvait-elle avoir ces images dans sa tête !

Quand elle allait partir, la porte coulissante s’est soudainement ouverte.

Théo en est sorti, sans vêtements, seulement une serviette de bain autour de la taille. Ses cheveux étaient mouillés. Les gouttelettes d’eau sont tombées de ses belles joues sur sa poitrine.

Bella a suivi des yeux la goutte d’eau.

Même si elle savait depuis longtemps qu’il était en forme, elle ne s’y attendait pas.

Sa peau était d’une teinte de blé et il avait des muscles solides, mais pas exagérés.

Il était bien bâti et avait le charme des hommes mûrs. Quand elle a continué de baisser les yeux, c’était la taille.

« Qu’est-ce que tu regardes ? »

La voix froide d’un homme est parvenue soudain au-dessus de sa tête.

Belle a repris son esprit, se sentant toute rouge de honte.

Elle a grandi avec Lucas qui était aussi très beau. Pourquoi elle n’a pas pu détourner le regard face à un corps masculin ?

C’était vraiment une honte !

« Je... je t’ai apporté des nouilles. Tu les manges tout de suite, sinon ce sera moins bon. »

Quand elle a voulu partir, ses pieds ont trébuché sur le tapis, elle a perdu l’équilibre et est tombée vers l’avant.

Dans le trouble, elle a semblé avoir attrapé quelque chose mais, elle ne l’a pas saisi fermement et est tombée quand même.

Heureusement, tomber sur le tapis ne lui fait pas mal.

Quand elle a ouvert les yeux, elle faisait face aux longues jambes de Theo et puis…