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Chapitre 0005

Sarah portait un manteau blanc en laine délicate, elle était douce et élégante avec les perles blanches à ses oreilles.

Le châle autour de son cou valait à lui seul plus de 13000 d’euros. À la vue de Sarah, la vendeuse s’est empressée de l’accueillir.

« Mme Leroy, M. Leroy ne vient-il pas avec vous pour choisir des bijoux aujourd’hui ? »

« Mme Leroy, nous avons lancé de nouveaux produits. Ces modèles vous vont très bien. »

« Mme Leroy, le jade que vous m’aviez demandé de garder pour vous est arrivé. Veuillez l’essayer plus tard. Il sublimera votre teint. »

La vendeuse s’est adressée à Sarah en l’appelant constamment Mme Leroy.

Sarah a souri et regardait Céleste d’un air triomphant, déclarant sa victoire.

Tout le monde savait que Louis chérissait Sarah, mais ils ne savaient pas que Céleste était sa femme légale. Céleste a serré les poings, elle était frustrée de tomber sur la personne qu’elle souhaitait le moins voir quand elle était en piteux état.

Sarah lui a dit doucement : « C’est une bague de grande valeur. Si tu la vends à un tel prix, tu perdras beaucoup d’argent. » Céleste a repris la boîte à bagues, son visage s’est assombri. Elle a dit : « Je ne la vendrai plus. »

« Pourquoi ? Quel dommage ! J’aime beaucoup cette bague. Compte tenu de notre amitié, j’ai l’intention de l’acheter à un prix élevé. Mademoiselle Durand, tu as besoin d’argent, n’est-ce pas ? »

Céleste s’est figée. Sarah avait raison, elle avait besoin d’argent. Sarah le savait bien et en profitait pour l’humilier.

Les vendeurs qui l’entouraient ont donné des conseils : « Mademoiselle, cette dame est la fiancée du P-D-G du groupe Leroy. Vous avez de la chance, Mme Leroy apprécie votre bague. Elle vous offrira un bon prix. Vous obtiendrez alors de l’argent sans procédure. »

Quelle ironie que les gens s’adressent à Sarah en l’appelant Mme Leroy ! Il y a un an, Céleste avait juré qu’elle ne divorcerait jamais de Louis et avait dit à Sarah d’arrêter de rêver.

Pourtant, l’identité de Sarah a été connue de tous en un an. Peut-être que leur mariage était un complot depuis le début, et à chaque instant cette idée lui semblait moins improbable.

Sarah voyait Céleste hésiter, elle lui a dit avec un grand sourire : « Madame Durand, donne ton prix ».

Sarah avait cet air triomphant qui lui a donné la nausée, mais Céleste restait calme. « Je ne la vendrai pas. » Sarah a refusé de lâcher prise. « Madame Durand, selon moi, tu es au bout de tes ressources. À quoi bon d’attacher encore de l’importance à ton estime de soi ? Si j’étais à ta place, je saurais lâcher prise. Tu ne sais donc pas que le harcèlement persistant est humiliant ? »

« Mme Blanc, comme c’est ridicule ! Tu ne penses pas que c’est aussi humiliant d’arracher les affaires aux autres ? Alors, pourquoi tu ne vas pas cambrioler une banque ? » Alors qu’elles se disputaient, la bague s’est envolée de la boîte dont la trajectoire a décrit une parabole. Elle est tombée par terre et un faible tintement s’est fait entendre.

Céleste s’est empressé de la ramasser, la bague a roulé jusqu’à la porte et s’est arrêté devant une paire de chaussures en cuir délicat. Quand Céleste s’est penchée pour la ramasser, une goutte d’eau est tombée sur son cou, lui donnant un frisson.

Céleste a levé lentement la tête et son regard a croisé celui de Louis qui la fixait de manière indifférente.

Louis tenait un parapluie noir et des gouttes de pluie s’écoulaient du parapluie sur la tête de Céleste. Le manteau en laine noire bien repassé a fait ressortir la haute stature de Louis. Céleste le regardait d’un air absent, elle s’est rappelée de leur première rencontre quand il avait 20 ans. En chemise blanche, Louis se tenait sur le terrain de sport ensoleillé. Cette scène était gravée dans l’esprit de Céleste depuis l’âge de 14 ans.

Céleste portait un pull tricoté dont la texture duveteuse l’amincissait. Sa figure chétive se dessinait, elle avait l’air plus maigre par rapport à il y a trois mois.

Louis, noble de haut rang, regardait bien dédaigneusement Céleste du haut de sa grandeur. Céleste s’est figée alors qu’elle était perdue dans ses pensées. Toujours impassible, Louis a levé les pieds et marchait sur la bague, puis il est passé directement devant Céleste qui restait à moitié accroupie.

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