PDV d'Allison :
- Allison réveille-toi s'il te plaît !
Je grogne en sentant une vive douleur sur ma nuque, je fronce les sourcils et cligne plusieurs fois les yeux avant de les ouvrir complètement. Je regarde tout autour de moi avant de tomber sur le regard de Jessica qui pleurait à chaude larme. Elle saute dans mes bras en éclatant de sanglot.
- Tu es vivante mon dieu ! Tu m'avais fait tellement peur ! Je ne comprends rien, qu'est-ce qu'il se passe ? Et puis qui sont toutes ses filles qui nous regardent ?
- Jess ?
- Ils nous ont kidnappés ! Je ne sais pas qui mais ces hommes dans cette boîte... Jessica n'arrivait pas à parler, elle suffoquait et elle cherchait de l'air.
Je me redresse en tenant ma nuque entre ma main et je me lève douloureusement. Bordel ! J'ai mal !
- Comment ça ? Je ne comprends rien ! Qu'est-ce qu'on fou ici ?!
Je passe mes mains dans mes cheveux et me tourne sur moi-même plusieurs fois avant de m'arrêter une nouvelle fois sur la silhouette de ma meilleure amie qui pouvait à tout moment s'évanouir. Alors je m'accroupis à son niveau et prend sa tête entre mes mains en séchant ses larmes.
- Regarde-moi, Jessica regarde-moi !
Elle relève sa tête et ancre son regard triste dans le mien.
- Ne pleure pas tu entends ? Nous allons trouver une solution !
- Ah oui ? Quelle solution ? Je suis aussi preneuse ! Vous êtes si stupides que ça ? C'est un trafique là !
Je fronce les sourcils et me retourne vers cette voix qui venait de parler, je serre les dents.
- Nous ne pouvons pas sortir d'ici, enfin si nous pouvons mais seulement morte ! Cracha-t-elle.
- Qui t'es toi ? Dis-je froidement. Je n'ai pas demandé que tu parles. Si tu veux déprimer et rester assise ici à rien faire alors que nous sommes dans un putain de trafique comme tu le dis, il n'y a pas de problème fais-le ! Mais moi, il est hors de question que je reste ici sans avoir essayer de faire quoique ce soit pour m'enfuir.
Elle sort un rire amer puis se lève pour s'approcher de nous.
- Tu penses que je suis ravie d'être là ? Tu penses que ça m'enchante ?
Je me lève à mon tour et me met face à elle en serrant les poings.
- Là tout de suite je ne veux pas te parler tu vois. Alors va t'asseoir à ta jolie petite place et tu ferais mieux de te la fermer.
- Sinon quoi ? Je m'approche de plus en plus d'elle prête à donner mon premier coup de poing dans son ventre. - Ne fait pas la rebelle avec moi ! Je ne veux pas me battre alors que je suis enfermée dans un putain de fourgon ! Ne me parle pas !
Elle me regarde de haut en bas avant de me tourner le dos et de finalement s'assoir à sa place. Les pleurs de Jessica me brisent le coeur, je me retourne une fois de plus vers elle et m'assoit près d'elle en mettant sa tête sur mon épaule. Je caresse ses cheveux et ferme les yeux.
Réfléchissons, réfléchissons !
- Je ne veux pas mourir Al'.
La voix de ma meilleure amie me sort de ma torpeur.
- Tu ne mourras pas Jess, calme-toi s'il te plaît.
J'essaye de la rassurer, mais moi-même je ne sais pas ce qu'il va se passer. Je ne veux pas lui faire des promesses auxquelles je ne pourrais pas forcément tenir. Je serre son épaule dans ma main et essaye de me calmer afin de réfléchir à un plan qui pourrait nous sortir toutes les deux de là.
Mais quel plan ?
Nous sommes coincés ici, dans un putain de camion entouré de plus de quinze femmes qui ont la même âge que moi. Toutes sans défense.
- Merde ! Grognais-je.
Toutes les filles se lèvent d'un seul coup quand le camion s'arrêta, elles se mettent toutes au fond en reniflant. Je pose mes lèvres sur la joue de ma meilleure amie et me lève en me mettent devant elles.
- Reste bien cachée Jess.
Je ne sais pas d'où je trouve tout ce courage, mais pour moi il est hors de question que Jessica meurt ! Les portes s'ouvrent à nous et je ferme immédiatement les yeux à cause de la lumière du jour qui m'aveugle. Mais je les ouvre tout de suite en entendant des voix grave parlaient d’une langue étrangère. L'italien je crois.
Trois hommes sont devant nous entrain de sourire perversement, je déglutis péniblement car je sais dorénavant que je ne pourrais rien faire. Je ne pourrais pas me battre contre eux.
Une voix derrière moi me paralyse, une silhouette que je connais que trop bien me dépasse et un coup de feu retentit. Le corps tombe devant mes yeux mais pourtant, je n'arrive toujours pas à bouger le mien. Les portes se referment et je m'écroule au sol. Jessica...
C'est Jessica !
- Non... Non.... Non, non, non !
Je m'approche d'elle et j'attrape sa tête entre mes mains. Je la pose sur mes genoux et verse quelque larme sans que je puisse les retenir.
- P-Pourquoi ? Pourquoi toi merde !
- Allison...
Mes larmes tombent sur son visage, je pose ma main sur son coeur, là où la balle la transpercé. Je compresse sa blessure pour que son sang cesse de couler. Elle pose sa main sur la mienne et me sourit sincèrement.
- Reste en vie d'accord ?
- Non ! Je ne te laisserais pas ! Non jamais s'il te plaît Jess ne me fait pas ça ! Pas ça... Reste avec moi ! Je t'interdis de mourir tu entends ? S'il te plaît Jessica ! Je t'ordonne de rester avec moi.
- Tu-Tu visiteras Paris pour moi ?
- Tu le feras avec moi, je ne serais pas toute seule ! Reste avec moi je t'en supplie !
- Je t'aime Allison, tu as été une meilleure amie fantastique ! Tu ne pouvais pas faire mieux.
Sa main desserre la mienne. Je la regarde et secoue négativement la tête en essuyant mes larmes.
- Non ! Non Jessica ! Jess ! Non s'il te plaît non !
Elle ferme ses yeux et laisse tomber son bras à côté de son corps. Je cligne plusieurs fois les yeux.
- Jess ? Jess ? Jessica !
Je prends son corps déjà froid dans mes bras et la serre le plus fort possible contre moi.
- Jessica !
Aucune larme ne veut couler désormais, j'ai toujours son corps contre le mien. Je suis incapable de m'éloigner d'elle, son sang est maintenant sur ma robe mais c'est le peu qui m'importe. - Elle est morte maintenant. Je ferme les yeux et serre le corps de ma meilleure amie. - Je ne t’ai pas dit de fermer ta gueule tout à l'heure toi ? Si tu ouvres une fois de plus ta bouche, je te tue c'est clair ? Elle ne parle plus, je rouvre les yeux et regarde Jessica qui est maintenant morte, seul son corps est visible. Son âme n'est plus là. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'elle meure ? Pourquoi elle ? Pourquoi pas moi ? - Je t'aime Jess... Dis-je dans un murmure. Le camion s'arrête une nouvelle fois mais je ne fais pas du tout attention, une nouvelle fois les filles s'agitent et se mettent tout au fond derrière nous. Moi je suis encore devant elles mais cette fois-ci les genoux au sol avec le co
Je ne sais pas pourquoi, mais cet homme me terrifie plus que les autres. Peut-être pour ses tatouages qui remplissent ses bras jusqu'à son cou ? Sa taille qui fait cinq fois la mienne ? Ou sa carrure imposante ? Il ancre son regard ténébreux et froid dans le mien et s'approche de moi, je ferme les yeux quand je sens ses doigts enlever une mèche de mes cheveux sur mon visage et la mettre derrière mon oreille. Je sursaute quand il hurla quelque chose en italien, plusieurs hommes entrent en même temps et se mettent l'uns à coter de l'autre avec les têtes baissées. Il recule et se met devant ces hommes les mains dans les poches. Il prononce alors une phrase et je fronce les sourcils jusqu'à ce que je voie l'homme qui m'avait giflé et traîner jusqu'ici avancer d'un pas devant lui. Il le regarde et prit son arme et tira entre ses deux yeux sans hésitation. Je pousse un cri de frustration, je sens mon corps tremblé, je n'arrive pas à respirer correctemen
La limousine s'arrête soudainement, une douleur comprime mon ventre. J'ai envie de vomir après avoir vu toutes ses horreurs. Jessica est restée là, dans ce camion mort et personne ne s'occupera de son corps. Elle avait le droit à un enterrement digne de son nom ! Elle ne méritait pas cette vie ! Cet homme sort mais moi, je ne fais pas un seul geste bien que je sais qu'il va venir me sortir de force de cette voiture. Je mets ma tête entre mes mains et ravale mes larmes encore, mais je sais que quand je vais me retrouver seule. Je vais finir par les verser. Une main ferme entoure mon coude, il me force à sortir. Je devrais me débattre, le frapper avec toute la force qu'il me restait, mais je n'ai rien fait. Absolument rien. Je me suis contenté de sortir calmement de cette limousine et je le suis comme un chien suivrait son maître. Pourquoi ? Tout allait pourtant si bien ! Ma mère avait raison, elle sentait que quelq
Lentement, je me lève. Ma tête tambourine et je n'arrive même pas à tenir debout, je m'agrippe aux murs pour m'aider. J'allume l'eau du robinet et je rince mon visage pour enlever le maquillage coulé, je souffre mais j'essaye de ne rien laisser paraître. Forte, je dois rester forte quoi qu'il en coûte comme me la toujours appris mon papa. Je prends les vêtements qui étaient posé sur le coin de la baignoire je les serre dans mes mains avant de les jeter plus loin sur le sol. Mais je me regarde et déglutit en voyant l'état de ma robe. Elle était déjà très courte de base mais là on aurait presque vu mon sous-vêtement. Je ne voulais pas les porter, je ne voulais pas faire ce qu'il m'a dit mais je me rends compte que je n'ai pas d'autre choix que de le faire. Alors, je rentre dans la douche après avoir retiré mon vêtement sale. J'allume l'eau chaude et ferme les yeux quand je sens celle-ci rentrer en contact avec mon corps faible. Un soupire de s
- Maintenant tu manges. Je secoue négativement la tête et me met au milieu du lit en ramenant mes jambes à ma tête. Je l’entends jurer dans sa barbe puis il s'approche de moi avec le plateau dans ses mains. Il s'assoit sur le lit près de moi et tend un verre d'eau. - Tu bois maintenant Allison et je ne répète plus. - Je n'ai pas faim... - Je déteste qu'on me mente mon ange. Là je ne te demande pas de manger mais de boire. - Je- Il me coupe en me forçant à boire, je bois malgré tout, tout le verre car j'avais très soif et je ne pouvais plus m'arrêter d'avaler cette eau. - Et bien, j'avais raison. Dit-il amusé. Il me ramène le plat mais je le repousse car j'ai une nausée. Il le remarque et repose le plateau sur la table basse. - Je veux être seule, je veux être seule. Je répète plusieurs fois avant de me coucher sur ce lit, je mets la couverture
Brutalement, il me dépose sur ce lit et je me demande même comment les lattes ont-ils pu encore tenir. Il fait quelque pas en passant ses mains sur son visage puis s'arrête. Je baisse la tête ne voulant pas rencontrer son regard, je m'enfonce dans ce lit et joue nerveusement avec mes doigts. - Tu as voulu t'enfuir. - Je ne veux pas rester ici ! - Tu baisses d'un ton ! Je relève la tête et le regarde, je pose ensuite mes yeux sur ma cheville gonflée. - Quelle folie de sauter de cette baie vitrée ! - Tu m'as enfermé dans cette putain de chambre ! Je ne veux pas rester ici ! Répétais-je. - Je viens de te dire de baisser d'un ton, ta cheville est la cause de ta folie. Elle va rester comme ça jusqu'à ce que tu prennes conscience de ce que cet acte t'aura causé. Il met ses mains dans ses poches et s'approche de moi. - Je peux savoir ce que tu faisais dans cette c
Combien de jour je suis enfermée dans cette chambre ? Je n'en ai aucune idée, cet homme n'est plus revenu depuis ma tentative de fuite. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je n'en ai aucune idée aussi. Je me recroqueville sur moi-même en fermant les yeux, il y'a cette peine qui me ronge l'estomac et qui ne veut pas le quitter. Comment on réagit les parents de Jessica en apprenant sa mort ? Ma famille a-t-elle perdu espoir de me retrouver ? Sans doute, elle doit maintenant penser que je suis moi aussi morte mais que personne n'a retrouvé mon corps. Je souffre, je souffre parce que j'ai la mort de ma meilleure amie sur ma conscience, parce que je n'ai pas su la protéger comme il le fallait. J'ai failli à ma promesse, celle que j'ai tenu à sa famille. Je leur avais pourtant promis que j'allais la protéger au péril de ma vie. J'efface mes larmes. Je me lève de ce lit et m'approche à grand pas de cette porte qui est resté fermé depuis bi
La porte s'ouvre quelque heure après sur une femme qui doit avoir une quarantaine d'année, elle entre dans la chambre un plateau à la main puis referme la porte. Elle s'approche de moi en souriant mais je me contente de lui tourner le dos car je n'ai aucune envie de parler avec qui que ce soit. - Bonjour je suis Olivia Mikason, je travaille avec monsieur Carington et il m'a demandé de te donner à manger. Je reste toujours silencieuse et efface mes larmes, merde ! Je dois arrêter de pleuré je suis trop, beaucoup trop faible. - Écoutez mademoiselle, je sais que c'est compliqué et que vous ne voulez pas parler mais vous devez manger car cela peut nuire sur votre santé c'est vous continuez comme ça. Elle allait retirer la couverture mais je suis plus rapide qu'elle, je me redresse en la fusillant du regard. - Ramenez immédiatement cette nourriture, je ne mangerais rien de toute façon ! Dégagez de cette chambre ! Crach