« J'aurai voulu te dire combien tu m'attirais : ton regard enflammant mes sens, me rendant encore plus vulnérable que je ne le suis déjà » — Jaelly LaRose.
Sérieusement ? Ça m'agace profondément ! Je hais être prise pour une vulgaire conne ! Même si je n'ose pas toujours le dire à haute voix, je le pense. Ça fait de moi une hypocrite pour certains, une garce pour d'autres, mais je me qualifierai comme une fille sans poigne ni courage.
Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il a sorti cette phrase de sa bouche.Même si j'ai confessé qu'il est bien meilleur dans un lit que pour toute une vie, ça me blesse quand même. Je suis sensible, et ça m'affecte. Tout comme l'épisode avec Jocelyne, je n'ai osé rien dire tant j'ai eu mal. Cependant là, je me demande s'il n'est pas intimidé par Miller, ce qui expliquerai tout. Quoiqu'il en soit, une discussion s'impose.
— Bon... monsieur King, sortez, je vous prie, lance le patron.
Il s'exécute sans me jeter un regard. D'accord...
Il m'embrasse, dit qu'il veut baiser, et à la dernière minute se désiste ?
Je ne suis qu'une pauvre inconnue à ses yeux ? Je soupire et croise mes bras, dégoûtée de la situation. Je ne devrais pas me sentir comme ça, et pourtant je sens mon cœur se compresser dans ma poitrine. Je regarde Miller, il s'en fou de l'entretien, car il ne lève même pas ses yeux vers moi. Je veux lui dire que j'existe aussi, mais un homme comme ça, n'est sûrement pas pour une femme comme moi. C'était peut-être une erreur de me proposer, autant s'en aller en lâcheté. Je fais claquer mes talons, marquant mon départ.
— Où pensez-vous aller comme ça ? m'interpelle-t-il, encore avec cette voix enivrante.
Je m'arrête, lui donnant toujours le dos.
— Oubliez que je suis venue, je... je m'en vais.
Je cache mon visage avec mon avant-bras et m'enfuis vers la sortie. J'appuie sur la pognée et ouvre la porte. Sullivan est encore là. Si je sors, je poursuis l'instabilité avec lui, en revanche, si je décide de continuer, je mise sur la durabilité avec le boss. Cependant, je ne suis pas sûre que ça fonctionne, rien n'est sûr ! Je n'ai jamais de chance, c'est un énorme risque que je prends. Donc que faire ?
— Qu'est-ce-que tu fais, Jaliah ? chuchote-t-il en me saisissant l'avant-bras
— Toi, ne m'adresse pas la parole.
— Je t'expliquerai après pourquoi j'ai agi comme ça mais je t'en prie, va décrocher ce putain de poste. Fais-moi confiance tu en es capable, affirme-t-il en me regardant droit dans les yeux. Arrête de pleurer, et retournes-y !
Je souris intérieurement. Sullivan vient de me pousser à choisir mon coup de foudre. C'est à mes risques et périls, mais je veux jouer cette dernière carte que la vie me donne.
— Vous faites des messes basses ? J'aimerais les entendre à voix haute, tiens.
Je me retourne vers lui, enfin décidée.
— Monsieur Miller, navré pour ce désagrément, elle va le faire finalement, conclut Sullivan.
— Vous me faites perdre mon temps.
— Monsieur je-
— Donnez-moi, un peu de votre temps, voulez-vous ? interviens-je, en m'approchant du bureau.
Je me mets bien devant lui. J'entends Sullivan battre en retraite nous laissant seuls dans cette grande pièce. Prête à ouvrir la bouche, il ouvre son tiroir et en sort un minuteur qu'il vient placer sous mon nez. Je remarque que j'ai cinq minutes pour l'entretien... À quoi il joue là ? En plus, il ne daigne toujours pas de me regarder.
— Tic-tac, tic-tac... Le temps passe, mademoiselle, vous faites quoi ? Une minute de silence pour la mort de votre dignité ? ricane-t-il, en tournoyant sur sa maudite chaise.
Dignité ? Nous verrons qui de nous deux se trouvera sans dignité à la fin. Je prends l'initiative de m'assoir l'incitant à finalement découvrir mon visage. Lorsqu'il croise mes deux perles vertes, je le vois perdre son sourire. T'es impressionné, hein ? Ce n'est que le début. En fait, plus il m'observe, plus je me mets à ressentir de nouveau ce choc électrique, et cette sensation de plaisir et de souffrance à la fois. Oh non ! Je sens mes mains devenir moites, et ma gorge s'assécher. Mon cœur palpite et cale dans tous les sens. Ces yeux ne sont pas humains, je n'en ai jamais vu d'aussi beaux et si... envoûtants.
Je m'en détourne vite pour ne pas perdre plus de temps, même si ça semble impossible à faire. Je suis nulle pour cacher ce que je ressens : mon visage est un grand livre ouvert ! Il ne faut pas qu'il remarque mon attirance pour lui.
Je serre mes poings au maximum pour relâcher la pression. Pourquoi diable a-t-il fallut que ce soit un si bel homme ? Je souffle paisiblement pour attirer la sérénité en moi. Je me lance.
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— Je vais commencer par me présenter.— Allez-y, quel... est votre nom ? demande-t-il en sortant une feuille et un stylo, mettant de côté son MacBook de dernière génération.— Je m'appelle Jaliah Fringer.Ces quatre mots semblent résonner fortement dans la pièce. Ai-je parlé trop fort ? Merde, j'en fais des caisses aux premières phrases, génial. Le patron de la boîte garde ses yeux rivés sur la page vierge, totalement tétanisé. Puis il se redresse et pose son regard sur moi. Vraiment bizarre lui... la beauté n'inclut pas toujours l
« Grains de sable dorés, poussière d'étoiles féériques, entre avec moi dans une histoire enchantée » — Jaelly LaRose— C'est pour ça que je t'ai repoussée... il hait, il interdit les rapprochements et tout ce qui est "couple" dans la boîte.
Il démarre au quart de tour, me laissant sur le pas de la porte.J'hausse les épaules et sort mes clés pour les insérer à l'intérieur de la serrure, sauf que la porte s'ouvre toute seule. Je fronce les sourcils, inquiète. Je rentre avec prudence dans la maison. Un courant d'air glacial vient caresser mes bras. Il y a un silence monstre qui me procure des sensations désagréables !Je retire mes talons dans le hall, et avance pieds nus afin de diminuer le bruit. Je regarde sur ma droite et mon cœur semble me lâcher : je retrouve Charlotte, étalée sur le sol au milieu des meubles en débris. Tous ces biens que nous avions si durement payés sont en ruines, mais ce n'est pas ç
« Éprouver de l'empathie pour un traitre est un crime contre l'humanité » — Jaelly LaRose.Je me réveille grâce à une mélodie. J'ouvre les yeux et remarque Sullivan. Il vient m'embrasser la joue. Je souris, et je sens que mon moral s'est stabilisé. Cette nuit m'a apportée beaucoup de calme et de fraîcheur, même si je n'arrête pas de penser à Charlotte. Je me redresse et croise mon miroir du mur d'en face. J'affiche une grimace et fais la moue.— Orh... grogné-j
Nous arrivons enfin à l'hôpital. Je sors de la voiture et me rends à l'accueil dans la précipitation. Je n'entends pas Sullivan, je veux m'éloigner de lui pendant rien qu'un moment. L'administration me renseigne le numéro de chambre et je m'y rends la tête baissée.J'ouvre la porte après avoir frappé, et je la vois en train de regarder la télévision accrochée sur le mur. Je la perçois si affaiblie et absente. Les larmes coincées au fond de mon cœur sortent enfin, j'accours à elle et me blottit dans ses bras comme à notre habitude.— Charlotte ! J'ai eu tellement peur pour toi tu n'i
« Montre-moi l'état de ton cœur car tes mots traduisent ta haine » — Jaelly LaRose.Je remarque Sullivan sortir de la chambre d'hôpital suivit du docteur Miller. Je me mets à soupirer.— Désol&eacut
Il lève les yeux au ciel.— Ah... intéressant, vous osez jouer les héros pour elle ? ricane-t-il en me pointant du doigt. Votre père vous a bien appris à jouer la comédie.Je vois une colère sans précédent posséder Sullivan. Donc le mot "Père" est à bannir de mon vocabulaire face à lui... Ça le met en rogne.Il ne faut surtout pas de dégâts, donc je m'empresse de lui saisir le bras pour l'éloigner, mais il reste sur place, animé par la haine.
« J'aurai aimé ne jamais croiser le chemin d'un miroir afin de cotinuer à me voir comme une femme forte » — Jaelly LaRose. J'entends mon réveil sonner comme un malade. Je l'éteins et me roule dans la couette.— Humm... non je veux dormir, ronchonné-je en voyant qu'il n'est que cinq heures trente.Malheureusement, je sens la couverture se retirer de mon corps, dévoilant ma petite culotte rouge et mo