Au moment où l’homme lui a tendu l’appareil, Léa se tenait dans le hall de l’aéroport. Elle a éteint immédiatement son téléphone qui retentissait, laissant échapper un soupir de soulagement. Libérée de l’oppression qu’elle avait endurée pendant si longtemps au sein de la famille Martin, elle s’est sentie incroyablement détendue. Observant les voyageurs vaquant à leurs occupations, elle s’est rendu compte que c’était véritablement le moment quitter cette ville.En y réfléchissant, elle a éprouvé un sentiment indescriptible. Était-ce une douleur ? Peut-être. Cependant, c’était davantage un sentiment de soulagement. Autrefois, elle avait cru que le simple fait de prodiguer davantage son amour à Pierre pourrait le faire succomber à son charme. Mais à présent, elle comprenait enfin que tous ses efforts étaient vains pour un homme qui portait toujours une autre femme dans son cœur... Alors, au lieu de s’attacher amèrement à lui, il valait mieux laisser tout cela derrière elle et entamer une
La future épouse de Monsieur Martin ? L’union clandestine de Léa avec Pierre préservait leur intimité, gardant à l’abri des regards indiscrets la vérité sur son identité réelle en tant que la femme de Monsieur Martin. Donc pour les autres, Léa n’était que la secrétaire de Martin. Ainsi la fiancée que Jason avait mentionner ne pouvait signifier que Sylvie.La veille à peine, Léa avait demandé le divorce, pourtant, l’homme implacable déclarait le lendemain que Sylvie était sa fiancée. L’ironie de la situation ne pouvait être plus criante.Quant aux propos de Mireille, Sylvie était destinée à résider dans le manoir Martin à l’avenir. Elle devrait partager le lit où elle s’était autrefois reposée et entretenir une intimité avec son ex-époux... Rien qu’à y songer, Léa était plongée dans une douleur oppressante.Cependant, elle s’est efforcée de conserver son sang-froid et a répondu avec sobriété : « Je vous remercie. » Par la suite, elle s’est tournée et a quitté les locaux du département
La demande de Sylvie a laissé Léa perplexe. Après tout, elle avait déjà exprimé son intention de quitter son poste, et ces tâches ne relevaient plus de ses compétences. De surcroît, l’interrogatoire autoritaire de Sylvie l’a plongée dans un certain malaise.Cependant, se rappelant que sa carte d’identité demeurait entre les mains de Pierre, Léa a décidé de faire un compromis. Elle s’est rassurée en se disant : « C’est la dernière fois que j’accepte ce genre de mission subalterne ! Plus tard, je profiterai de la livraison du café pour récupérer ma carte d’identité. Ce n’est pas une perte ! »Elle a pris une profonde inspiration avant de dire : « D’accord, je m’en charge. »« Très bien, je vous remercie. » Après ces paroles, Sylvie a quitté la pièce d’un pas léger. Après sa grossesse, son comportement s’était considérablement adouci. Sa confiance et son élégance, dignes des plus illustres familles aristocratiques, se dégageaient désormais de sa personne. Face à elle, Léa qui avait tra
La pression atmosphérique dans le bureau présidentiel a décliné brusquement, l’ambiance est devenue insoutenable.Auparavant, Léa avait toujours soigneusement pesé ses mots lorsqu’elle s’adressait à Pierre. C’était alors la première fois qu’elle adoptait un ton si ferme et glacial envers lui dans son propre bureau.Le visage de Pierre a pâli rapidement.« Est-ce véridique, mon chéri ? » a demandé Sylvie en inclinant légèrement la tête.Pendant un court instant, les sourcils de Pierre se sont contractés imperceptiblement à plusieurs reprises. « Naturellement, cela n’aurait jamais dû se produire. »Il a répliqué sans la moindre expression, « Comme elle l’a souligné, le groupe G-Martin est une entreprise qui regorge de talents, de ce fait, il n’y a ni nécessité ni justification pour qu’une simple secrétaire conserve sa carte d’identité d’entreprise. »« Cependant, puisque tu as démissionné, il convient de le faire de manière appropriée. Continuer à porter l’uniforme de l’entreprise fourn
« Pierre ? » Sylvie ignorait la véritable relation entre les deux individus en face d’elle, mais elle ressentait que la présence de Léa devenait quelque peu gênante. « Tu ferais bien de la laisser partir ! On ne peut pas tarder. Mes parents t’attendent toujours à la maison, tu leur as beaucoup manqué. » La douce voix de Sylvie a tiré Pierre de ses pensées.Au cours des dernières années, la famille Leroux avait bénéficié des faveurs de la famille Leroux, ainsi Pierre devait leur rendre visite. Cependant, en contraste, Léa n’exprimait aucune émotion particulière en entendant ces mots. Il semblait que tout ce qui le concernait n’avait plus aucun lien avec elle.Un sentiment d’inconfort a soudain submergé l’homme, son expression est devenue froide et complexe. « Elle est là », a déclaré l’homme d’un ton indifférent en levant le menton.Suivant la direction qu’il avait indiquée, Léa a découvert sa carte d’identité négligemment posée sous le distributeur d’eau. Ce qui l’a fait rappeler son
Au sein de l’illustre manoir, les domestiques les avaient attendus un certain moment ; l’un d’eux s’est avancé pour prendre la veste de Pierre. Un bref instant de surprise l’a envahi en apercevant Sylvie à ses côtés.Perrine : « Mademoiselle Leroux, j’ai préparé votre chambre. Elle se trouve à l’étage, suivez ce couloir. » Alors que Sylvie, initialement aux côtés de Pierre, a entendu ces paroles, elle a suspendu sa montée vers l’ascenseur, questionnant avec incrédulité : « Pierre et moi ne partagerons pas la même chambre ? »Puisque Pierre l’avait déjà acceptée dans le vieux manoir, cela impliquait tacitement une future union, et donc, selon elle, ils devraient loger ensemble. Le froncement de sourcils de Pierre en réponse à sa question était évocateur.« C’est… » Perrine n’a naturellement pas osé divulguer plus de détails.En réalité, cette disposition visait principalement à éviter que les traces laissées par Léa dans la chambre ne suscitent des soupçons de la part de Sylvie. Pour
Les paupières de Léa se sont ouvertes dans la somptueuse suite de style européen. Les meubles qui l’entouraient étaient disposés de la même manière que lorsqu’elle avait quitté cette suite il y a quelques années.En se tournant sur le côté, elle a découvert un bol de soupe chaude soigneusement posé sur la table de nuit, une collection de magnifiques vêtements féminins disposés à l’extrémité du lit, parmi lesquels elle pouvait faire son choix.Face à un tel traitement, elle a ressenti un pincement inexplicable dans sa poitrine. C’était une faveur qu’elle n’avait jamais reçue à Océville.« Après l’accident de ton avion, ton grand-père s’est inquiété. Ne pouvant pas te joindre, il a fait une crise cardiaque soudaine et est encore à l’hôpital aujourd’hui. » Un homme grand, vêtu de noir, a fait une entrée majestueuse dans sa chambre, exsudant une aura impressionnante.Il s’agissait du frère aîné qui l’avait escortée d’Océville à Dubaï : Arthur Leroy. En même temps, il était le chef du prest
« Je suis le dernier à apprendre ton retour. Tu es vraiment impitoyable, Léa ! As-tu conscience de l’inquiétude que tu as suscitée ? » Ces paroles, prononcées avec une pointe de reproche, marquaient l’arrivée de son troisième frère, Jean Leroy.Léa a reconnu immédiatement sa voix, bien que leur lien ne soit pas de sang, mais forgé par l’adoption lors de sa naissance. Cependant, elle n’a même pas détourné le regard de ses documents et a répliqué d’un ton direct : « Prenez place ici un moment et ne me dérangez pas. »Elle travaillait depuis trois jours d’affilée sans avoir encore terminé les documents que la secrétaire d’Arthur lui avait confiés. Et la veille, elle avait été submergée par une multitude d’appels d’entreprises coopérantes du monde entier, lui causant un terrible mal de tête.Jean, quant à lui, ne s’est pas formalisé de son attitude et a pris place sur le canapé. « Ton grand frère te confie trop de travail ? Il est clair qu’il te prépare à devenir l’héritière du groupe fami