Cette première fois dans le bureau d'Ivan reste à jamais gravée dans mon esprit. C'était quelque chose vraiment ! Du jamais vu pour moi. Comme tout bon sadique qui se respecte, Ivan avait une manière bien à lui de faire l'amour. D'ailleurs, ce qu'il faisait ce n'était pas l'amour. Il baisait. Ni plus ni moins. Je me demande aujourd'hui comment j'avais fait pour lui permettre de me faire tout ça. Plusieurs fois de suite, il m'avait secoué. Deux fois d'abord dans son bureau, le reste dans sa chambre de garde où je l'avais laissé m'entraîner. Les mains solidement agrippées au rebord du lit, j'avais courageusement enduré ses assauts. Ivan ne m'avait pas menagé. Il m'avait prise avec fougue. Il m'avait tiré les cheveux. Il m'avait claqué les fesses. Une vrai brute. Mais malgré la rudesse de ses gestes, la ferm
Chapitre 8Je dormais déjà quand Gérard frappa à ma porte. Dès qu'il me vit, il sû tout de suite que quelque chose n'allait pas.—Tout va bien ? Me demanda t-il une fois entré. Tu dormais ? Je t'ai réveillé ?Le regard fuyant, j'avais détourné la tête. Précipitamment, je m'étais à nouveau dirigée vers ma chambre.—Tu as une clé Gérard, je lui avais rappelé en me glissant dans mon lit. Pourquoi ne t'en sers-tu jamais ?—Donc je t'ai bel et bien dérangé, conclut-il en s'asseyant sur le bord du lit. Comme tu ne répondais pas à mes appels, j'étais inquiet.M'attirant à lui, il m'avait alors serré dans ses bras.—Pardon mon cœur.Malgré moi, je m'étais raidi. Vivement, je l'avais rep
Chapitre 9Cette nuit là, je la passai en compagnie de Gérard. Comme il lui arrivait quelques rares fois, mon petit ami dormit chez moi. Rêvant certainement au joli bébé qu'il espérait m'avoir mis dans le ventre, il ronfla joyeusement. Moi, j'avais bien du mal à trouver le sommeil. Les yeux grands ouverts, je scrutais les ombres dans l'obscurité. La tête posée sur le torse de mon petit ami, je réfléchissais. Je pensais. Je repensais. Desespérement, j'essayais de me comprendre. Je m'efforçais de me raisonner. Cela me prit toute la nuit. Le lendemain matin, c'est avec une sale tête que je me rendis au travail. Je peux vous l'assurer, enseigner mes petits élèves avec un mal de crâne persistant fût plus que pénible. Heureusement pour moi, la journée passa vite. Bien assez tôt, l'heure de la descente arriva. Enfin ! Press&e
Vous vous en doutez bien, je n'étais pas allée à ce fameux rendez-vous. Je ne pouvais pas. Je ne voulais même pas. J'en mourais d'envie pourtant. Mais il était absolument hors de question que je fasse ça. Que je lui obéisse comme ça. Aussi facilement. Non, je n'étais pas encore assez folle.Bien évidemment, Ivan le prit très mal. Considérant mon refus comme un affront, il choisit de passer à l'offensive. Le soir même, il s'introduisit chez moi, à mon domicile, dans ma chambre. J'étais paisiblement endormie dans mon lit. En l'apercevant, j'avais frôlé la crise cardiaque. Sur le moment, j'avais pensé à crier mais d'une main vite posée sur la bouche, il m'en avait empêché. Les yeux agards, j'avais scruté son visage proche du mien. Intensément. J'avais voulu m'assurer que c'était b
Comme pour Ivan Clotaire quelques mois plus tôt, j'avais reçu la tante de Joël debout devant ma salle de classe. C'était un jour ordinaire. Le soleil dans le ciel était très haut. La journée touchait presqu'à sa fin. L'heure du déjeuner approchait. Assis sur les bancs, mes petits élèves s'impatientaient. Les pauvres commençaient à avoir faim. Moi aussi. Mais ma faim à moi était d'un tout autre genre. Un genre qui se résumait à satisfaire mes plus bas instincts. Si vous voyez un peu ce que je veux dire. Pour combler cette furieuse envie, j'avais justement un rendez-vous à l'hôpital dans pas longtemps. Mon sadique de docteur m'attendait. Comme nous en avions pris l'habitude, je devais le rejoindre dans sa chambre de garde. Ivan ne tolérant que moyennement le retard, il me tardait de le retrouver. Face à
Directement, je rentrai chez moi à Koumassi Prodomo. Pendant tout le trajet en "woro-woro", je gardai les yeux fixés sur mon téléphone portable. J'espérais un appel de mon chéri. J'attendais un signe de sa part. Mais rien ! Pas de coup de fil. Pas le moindre message. Le silence total.J'étais dévastée. J'avais la mort dans l'âme. Mon cœur dans ma poitrine me faisait mal. J'avais mal. J'avais du mal à supporter la situation. Les disputes entre nous étaient tellement rares. Au plus vite, je souhaitais que les choses s'arrangent. Une fois chez moi donc, je finis par craquer. Préférant joindre Gérard par message, je lui écrivis un long texte au travers duquel je lui présentai des excuses et lui exprimai mon désir de nous voir réconcilier. Ensuite, j'attendis. Mais aucune réponse ne vint. Là, je commençai s&eacut
—Ho mon Dieu ! Fis-je en rabaissant précipitamment les pans de ma robe pendant qu'Ivan lui, remontait son pantalon en quatrième vitesse. —Merde ! Jura t-il en refermant sa braguette, d'où il sort ce voyeur ? Qui êtes-vous ?—Qui je suis moi ? S'exclama Gérard qui paraissait alluciné. Me demander qui je suis moi ?Entre ses deux mains, mon petit ami se prit la tête.—Ça, c'est le comble ! s'exclama t-il en levant les yeux au ciel.Dépité, il lâcha un rire désabusé. Le pauvre paraissait vraiment bouleversé. Qu'est ce qu'il avait exactement vu au juste ? Depuis combien de temps était-il là ? Depuis combien de temps nous observait-il ? Je l'ignorai. Avec tout le vacarme que nous faisions, ni Ivan ni moi ne l'avions entendu entrer. Certainement, Gérard s'était-il incrust
Ce ne fût que très tard dans la nuit que Gérard rentra enfin. Titubant, il puait l'alcool à plein nez. Loin d'être tout fait ivre, il paraissait néanmoins très éméché. Il avait picolé. C'était évident. Certainement, avait-il passé la soirée à vider quelques bouteilles. Vu la situation, une telle alternative pour noyer son chagrin était tout à fait compréhensible. Mais songer un instant que je pouvais être la cause de son état d'ébriété m'accablait. Je me sentais responsable. Responsable et coupable. Plus que jamais, je souhaitais que les choses s'arrangent entre nous. Mais à la tête que fit Gérard en me voyant, je compris que ce n'était pas gagner d'avance. —Qu'est ce que tu fais ici ? M'attaqua t-il dès son entrée. J'espè
Après cette tentative de suicide, la suite des événements reste confus. Je ne me rappelle pas de grand chose. Juste de quelques détails. Par exemple, je me souviens avoir terriblement eu mal au ventre. Je me souviens aussi avoir beaucoup vomi. Après ça, c'est le trou noir.Je crois que j'avais dû perdre connaissance. Par la suite, j'ai le souvenir d'être revenu à moi. Mais là encore tout est flou. Impossible de savoir contrètement ce que je vis et ce que j'entendis. En mémoire, je garde juste cette sorte d'impression, cette sensation étrange d'avoir subit un massage cardiaque et un bouche à bouche. Il y a aussi ce vague souvenir d'un trajet en voiture. C'est tout. A part ça, plus rien.Croyez moi, j'aurais aimé vous raconter un peu plus en détails les faits à ce moment crucial là. Mais c'est impossible.&n