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Chapitre 2

« Papa, tu as raison, je ne pourrai jamais réchauffer le cœur de Léo. Je sais que j'ai eu tort, je veux rentrer chez les Gasmi. » a-t-elle dit !

La voix rauque de Clara résonnait dans le salon vide.

Sa famille Gasmi était la plus riche de la ville, une famille de médecins renommée. Son grand-père était un homme d'affaires et sa grand-mère était une célèbre professeure en chirurgie cardiaque, un couple parfait.

Depuis son enfance, Clara a été éduquée en médecine par sa grand-mère, qui disait qu'elle serait une génie destinée à embrasser cette profession.

Son grand-père et sa grand-mère avaient tracé son chemin vers un avenir brillant, son père avait préparé d'innombrables richesses à hériter pour elle, et sa mère lui avait dit qu'elle pourrait vivre dans l'insouciance pour toujours.

Mais elle a tout abandonné pour Léo, se dégradant physiquement et mentalement.

Autrefois, elle se considérait comme une guerrière qui se précipitait pour l'amour, pleine de courage.

Mais en y repensant maintenant, elle se rendait compte à quel point elle avait été stupide.

Clara a pris une profonde inspiration, est montée à l'étage pour la douche, a changé de vêtements et s'est légèrement maquillée.

Puis, elle a ouvert l'armoire et a rangé toutes ses affaires.

Accrochée au mur derrière le canapé du salon se trouvait une peinture du coucher de soleil, qu'elle avait faite avec Léo.

Se tenant devant elle, elle touchait cette peinture doucement du bout des doigts, se souvenant avec nostalgie du bonheur de son mariage.

À ce moment-là, la mère de Léo avait dit qu'il voulait l'épouser, mais sans cérémonie nuptiale.

Et Clara n'y avait pas prêté attention, tant qu'elle pouvait se marier avec Léo, la cérémonie de mariage n'avait pas d'importance.

En entendant tout ça, son père était assez furieux, disant qu'elle manquait de dignité et se précipitait dans le mariage et qu'elle finirait par se casser la figure.

Clara, retenant sa tristesse, a directement retir le tableau, l'a violemment déchiré et l'a jeté à la poubelle.

Elle avait failli laisser sa vie à cause de ce mariage, et maintenant, elle le regrettait énormément.

Désormais, elle ne recherchait que la belle vie.

Puis, Clara a posé l'accord de divorce que Léo lui avait jeté la nuit de noces sur la table basse, souriant doucement et radieusement.

Elle se disait : « Léo, tu as eu ce que tu voulais, je te souhaite le bonheur. »

Une fois sortie de la villa, elle a fermé la porte., Clara s'est retournée et a aperçu sa Pagani de couleur violette foncée, exclusive à elle-même, garée devant la porte.

Un jeune homme est descendu de la voiture et l'a taquinée : « Mademoiselle Clara, t'as enfin décidé de quitter cette tombe ? »

« Tu es arrivé assez vite. » a-t-elle répondu.

Puis, Clara est montée à l'avant du véhicule.

Étienne, qui était « le fidèle assistant » de Clara, était un enfant espiègle dans le passé, il avait failli se noyer dans la piscine et c'est Clara qui l'avait sauvé et depuis, il l'avait toujours suivie sans se plaindre.

« Bien sûr, j'attends le jour de ton divorce depuis trois ans ! » a ajouté Étienne

Clara s'est sentie un peu amère, elle a bouclé sa ceinture de sécurité et a demandé : « Est-ce que tout le monde pensait que je devais perdre ce mariage ? »

Étienne a regardé avec tendresse Clara sans rien dire, son silence était sa réponse.

Les yeux de Clara se sont assombris peu à peu.

Léo, tout le monde m'avait dit que je ne devrais pas t'aimer, alors que j’ai persisté dans mon opinion ...

En y pensant, Clara a eu le cœur brisé.

Elle a pris le volant, a mis la voiture en marche et a appuyé sur l'accélérateur.

La voiture de sport violette fonçait sur la route, comme si elle libérait sa frustration. En peu de temps, la voiture s'est arrêtée devant un salon de tatouage. Clara est descendue de la voiture et y est entrée, suivie de près par Étienne.

« Manuel, je veux ce tatouage. » a-t-elle déclaré en tendant son iPad à un homme à côté d'elle.

C'était un motif de papillon, unique et magnifique, presque vivant.

« Alors où veux-tu le tatouer ? » a demandé Manuel.

Puis, Clara a enlevé sa veste pour révéler un débardeur noir. Sa peau blanche et sa silhouette parfaite étaient mises en valeur.

Sur son épaule droite, on pouvait voir une cicatrice profonde.

« C'est ? ... » a demandé Manuel avec surprise

Sans que Clara ne réponde, Étienne a intervenu : « Quand elle était jeune, elle a risqué sa vie pour sauver un salaud. Cette cicatrice a été laissée à cette époque. »

Manuel a compris immédiatement, c'était pour sauver Léo.

L'amour de Clara pour Léo était bien connu de tous, ce qui avait fait le buzz.

En dehors de cet homme, personne ne méritait que Clara se sacrifie pour lui.

Clara s'est allongée sur le lit en disant d'une voix douce :« Pas besoin d'anesthésie, fais-le directement. »

Manuel a ouvert la bouche, voulant dire que ça ferait très mal, mais a finalement suivi les ordres de Clara.

Elle a toujours été têtue, une fois qu'elle prenai une décision, personne ne pouvait la faire changer d'avis.

Sinon, elle n'aurait pas eu à subir une telle douleur causée par ce gars de Léo.

« Cette blessure était vraiment profonde. Je ne savais pas que tu avais une cicatrice sur le dos avant, tu as tellement donné pour cette personne, qu'as-tu obtenu en retour ! » a murmuré Manuel d'un ton tendre.

Clara a fermé les yeux, les souvenirs l'ont ramenée il y a quatre ans.

Léo avait été kidnappé, les ravisseurs voulaient sa mort, alors elle les avait secrètement suivis tout le long pour gagner du temps.

Quand elle avait été découverte, les kidnappeurs avaient été attirés par sa beauté et avaient exigé un échange un pour un, elle avait accepté.

Puis, elle s'était battue avec eux, avait été poignardée dans le dos. Les ravisseurs étaient au courant qu'elle était la fille de la famille Gasmi, s'ils la laissaient rentrer vivante, ils ne pourraient pas s'en sortir, donc ils avaient décidé de la tuer.

Finalement, ils l'avaient attachée avec une corde, accroché une pierre à son corps et l'avait jetée dans la mer.

L'eau l'avait submergée, elle continuait à avaler de l'eau, son corps ne cessait de tomber vers le bas, la sensation d'étouffement l'avait totalement envahie.

Depuis lors, elle n'avait plus osé se baigner. La douleur dans son dos l'a ramenée brutalement à la réalité, elle s'est mordue ses lèvres.

Couvrir la cicatrice, effacer toute preuve de son amour pour Léo.

Pas d'anesthésie, c'était pour se rappeler cette douleur profondément.

Désormais, elle ne voulait vivre que pour elle-même.

……

À l'hôpital.

Léo s'est assis au bord du lit, épluchant une pomme, quand soudain une voix douce s'est fait entendre au niveau du lit de la femme, disant : « Chéri, et si nous mettions un terme à tout ça ... »

Léo a levé les yeux vers elle, d'un ton très aimable : « De quoi parles-tu ? »

« Mais Clara t'aime beaucoup, je ne veux pas lui faire de mal. » a expliqué Marie

Elle a reniflé, des larmes coulant sur ses joues.

L'homme a froncé les sourcils, se rappelant des paroles de Clara : « Léo, divorçons. »

Il trouvait toujours cela irréel, Clara voulait vraiment divorcer.

Peut-être voulait-elle prouver qu'elle n'avait pas poussé Marie dans l'eau en faisant ça ?

« T'inquiète, je la ramènerai pour te présenter ses excuses. » a dit Léo d'un ton neutre

Puis, il a tendu une pomme épluchée à Marie.

Les yeux de celle-ci exprimaient de la tristesse et de la pitié, elle a mordu sa lèvre poudrée, n'a pas pris la pomme mais s'est plainte : « Chéri ... »

« Je t'ai dit que je prendrai soin de toi, je te marierai. » l'a consolée Léo

Il a levé une main pour caresser doucement les cheveux de la femme, lui disant de ne pas se faire des idées.

En Entendant cela, Marie a simplement hoché la tête, se sentant satisfaite mais en même temps une haine contre Clara bouillonnait en son cœur.

Garder la place de la femme de Léo sans vergogne !

Léo se sentait agacé, a trouvé une excuse et est parti.

« J'ai des choses à faire en entreprise, je reviendrai te voir plus tard. » a-t-il dit

Marie a regardé l'homme partir, sa détresse s'atténuant peu à peu.

Elle a baissé la tête, et la simple pensée de Clara la rendait furieuse.

Marie se disait : « Clara, rester avec un homme qui ne t'aime pas, que peux-tu obtenir ? »

Lorsque Léo est sorti de l'hôpital il a reçu un appel d'Adrian.

Ce dernier était le PDG du Groupe Vincent, l'une des quatre grandes familles de la ville Y.

Ils avaient grandi ensemble, une relation très proche.

L'homme à l'autre bout avait une voix paresseuse, avec un peu de taquinerie : « Comment va ta prunelle ? »

Léo a ouvert la portière et est monté dans la voiture, a répondu d'un ton calme : « Marie va bien. »

« Bien sûr, à ce moment-là, tout le monde dans la cour est descendu pour la sauver, comment pourrait-il lui arriver quelque chose ? » a dit Adrian

Il a continué d'un ton désinvolte : « Et ta femme ? »

Léo a ricané, imitant le ton d'Adrian : « Comment pourrait-il lui arriver quelque chose ? »

Puis Adrien s'est exclamé immédiatement avec enthousiasme : « Mec, c'est moi qui ai sauvé ta femme, sans moi aujourd'hui, elle se serait noyée dans la piscine ! » En entendant cela, Léo a froncé les sourcils, une image de la pitoyable apparence de Clara lui venait à l'esprit, il a serré involontairement le volant.

Mais il a repris rapidement son calme en disant : « Tu plaisantes, elle ose même plonger en haute mer, une simple piscine ne peut pas la noyer ! »

« Elle fait semblant ? Elle ne semble pas du tout savoir mentir, alors son talent d'actrice est vraiment bon. » a répondu Adrian

Il a soupiré, impuissant : « Clara est vraiment cruelle, ne sait-elle pas que Marie a peur de l'eau à cause des séquelles il y a des années et qu'elle t'avait sauvé ? Elle ose quand même se jeter dans la gueule du loup. »

Les autres ne le savaient peut-être pas, mais Adrian était au courant. La raison pour laquelle Léo a absolument voulu épouser Marie était que lorsqu'il avait été kidnappé il y a des années, c’est elle qui l'avait sauvé.

Marie lui a sauvé la vie, il devrait la protéger toute sa vie.

Léo l'écoutait, se sentant de plus en plus agité et anxieux, comme si quelque chose était en train de s'échapper lentement de lui, sa voix était sombre : « Je raccroche si tu n'as rien d'autre à dire. »

« Tu viens au club le Baron ce soir ? » a demandé Adrian

« Non, je n'y vais pas. » a refusé Léo

À ces mots, l'homme a raccroché.

Il a fixé le feu rouge devant lui, les mots d'Adrian résonnant dans ses oreilles - « Mec, j'ai sauvé ta femme, sans moi aujourd'hui, elle se serait noyée dans la piscine ! »

Léo a froncé les sourcils, se rappelant des paroles de Clara - « Léo, j'ai aussi peur de l'eau. »

Il a pincé les lèvres, un doute a surgi dans son esprit, pourquoi Clara avait-elle aussi peur de l'eau ?

Léo a appuyé sur l'accélérateur, la voiture s'est directement dirigée vers la villa.

L'homme est descendu de la voiture, a poussé la porte et a appelé d'un ton irrité : « Clara ! »

Il a changé de chaussures, a traversé le couloir, mais ne l'a pas vue jusqu'à ce qu'il atteigne le salon.

Habituellement, quand il rentrait chez lui, Clara descendait les escaliers en courant ou était occupée dans la cuisine, toujours très heureuse.

Aujourd'hui, la villa était effrayamment silencieuse.

Léo a pris les escaliers, a ouvert la porte de la chambre à coucher, et était sur le point d'appeler Clara, mais il s'est rendu compte que la chambre était impeccable, sans la moindre trace de poussière.

Il a fait une pause, le dressing était vide. Les brosses à dents doubles dans la salle de bain n'étaient que les siennes.

Clara ... était-elle vraiment partie ?

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