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Chapitre III

Luisa était si bouleversée qu'elle regardait Marcellus, l'homme qu'elle aimait pendant plus de dix ans.

Maintenant, il n’y avait que de la froideur et de l’ennui sur son visage.

Non seulement il ne lui faisait pas confiance, mais il allait lui donner 60 gifles pour apaiser Nathalie.

60 gifles ! Mon visage serait pourri ! Luisa pleurait : « Marcellus, non, non, je t’en supplie ! Tu peux casser mes jambes, s’il te plaît, ne me frappe pas au visage ! »

Les yeux de Luisa étaient pleins de supplications.

Marcellus s’est pincé les lèvres.

En ce moment, Nathalie a pris son bras et a dit, « Marcellus, laisse tomber. Elle m'a seulement donnée 6 gifles. 60 gifles vont sûrement détruire son visage. D’ailleurs, j'ai tellement mal au visage. Allons à l'hôpital d’abord. »

Si Nathalie n’avait pas dit tout ça, Marcellus aurait pu la laisser partir. A ses mots, il a tout de suite dit aux gardes, « frappez ! »

Les deux gardes n’osaient pas le désobéir. Ils ont immédiatement saisi Luisa.

Luisa n'avait pas la force d'y résister et s'est agenouillée sur le sol.

Une gifle est tombée sur son visage.

Une claque retentissante.

La moitié de sa joue devenait aussitôt chaude et douloureuse.

Mais ce n'était qu’un début.

Une autre gifle n’avait pas tardé de tomber sur l'autre moitié de sa joue.

Paf paf...

Les claques n’arrêtaient pas de résonner dans le salon.

Luisa a perdu tous ses sens du temps.

Le sang un peu sucré et amer coulait de sa bouche.

Son visage était si brûlant et gonflé qu’elle ne sentait plus la douleur.

« Monsieur, 60 coups, fini. » Deux gardes l’ont relâchée. Sans aucune force, Luisa est tombée par terre.

Marcellus s’approchait d’elle. Il se tenait devant Luisa, et la regardait.

La vue de Luisa était déjà floue par les larmes. Elle ne pouvait pas voir son visage, mais elle sentait clairement son regard aigu.

Elle s'est repliée sur elle-même et a essayé de cacher son visage.

Marcellus l’a prise par sa mâchoire et a dit « c'est le prix que tu as payé pour Nathalie ! »

Luisa s'est mordue les lèvres. Elle ne pouvait plus retenir ses larmes qui jaillissaient de ses yeux tout d’un coup.

Marcellus, comment peux-tu être si dur avec moi ?

Les larmes de Luisa l’ont arrêté. Il l’a relachée et a dit avec impatience : « Je vais emmener l'enfant, et je te donne un jour pour faire ta valise et partir. »

Luisa est retombée par terre.

En le voyant marcher dans la direction de Nathalie, Luisa ne pouvait pas s'empêcher de lui demander, « Marcellus, pendant toutes ces années, tu ne m'as jamais aimée ? »

« Je n'ai que de dégoût pour toi. » il lui a dit d’un ton froid.

A ses mots, elle s’est figée.

Les larmes coulaient sans arrêt sur ses joues gonflées qui la piquaient tant.

Mais cette douleur était loin d’être plus forte que celle de son cœur. Elle avait impression que son cœur brisait en petits morceaux !

Ah...

Luisa l’aimait quand elle était tout petite. Et elle avait rêvé de l'épouser depuis toujours.

Bien que ce soit un mariage de l’incident, elle a tout fait pour être une épouse parfaite.

Ce qu’elle avait dans la tête tous les jours, c’était qu’elle devait faire tout ce qu’elle pouvait pour lui plaire, même si Marcellus ne lui souriait jamais. Elle était heureuse tant qu'il rentrait à la maison.

Elle pensait qu'elle pourrait conquérir son cœur, ou le réchauffer avec leurs enfants.

Pourtant, il l'a toujours détestée !

En fin de compte, pendant toutes ces années, il n’y avait qu’elle qui voulait tout ça ! Elle était très naïve.

Elle a éclaté de rire en pleurant.

Marcellus a vu ses larmes, ses rires et son visage gonflé. Son cœur a été serré tout d’un coup.

Pourtant, très vite, il a demandé aux gardes de trouver le bébé d’un ton très froid.

Peu de temps après, on entendait le cri de l'enfant.

Luisa s'est relevée immédiatement de toutes ses forces et s'est précipitée vers le garde qui tenait le bébé pour essayer de le prendre.

« Mon enfant ! »

Mais elle a été repoussée par terre.

Soudainement le cri de l'enfant est devenu plus fort. Et chaque cri a fait fendre le cœur à Luisa.

Elle avait un cœur déchiré.

Les larmes ont éclaté de nouveau.

« Non, je t’en prie, mon enfant, rends-le-moi ! » Elle a grimpé vers la porte tout en pleurant.

Les gardes ont rapidement pris le bébé dans la voiture de Marcellus.

La voiture est partie. Les cris de l'enfant ont disparu.

Luisa s'est allongée devant la porte et éclatait en sanglots.

Tante Aaida est descendue et a vu le visage de Luisa. Elle pleurait de colère.

« Comment peut-il te traiter comme ça ! » Elle a relevé Luisa avec beaucoup de compassion.

Luisa pleurait dans ses bras et s’est arrêtée jusqu’elle n’avait plus une goutte de larme.

Quelques instants plus tard.

« Aaida, l'autre enfant, elle va bien ? » a demandé-t-elle d’une voix enrouée.

« Oui, la gamine est très sage. Je l’avais cachée dans le placard. Ils ne l’ont pas trouvée. Elle avait fait aucun bruit. » lui a-dit-elle.

Luisa a soulagé : « c'est bien. »

Elle n'a pas laissé Aaida l'aider et s'est relevée seul.

Bien qu'elle ait eu du mal à se tenir debout, elle l’a fait, tout droit.

Elle regardait la direction de la voiture partant, ses yeux sont encore rouges mais son regard est devenu froid et indifférent.

Elle murmurait : « Marcellus, à partir de maintenant, je ne t'aime plus. »

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