Share

Chapitre IV

Trois ans après.

À la sortie de l'aéroport international de la ville Qing, la foule s'est rassemblée dans un endroit.

« Mon Dieu, c'est Mirielle ! »

« Elle est si mignonne ! Plus belle qu'à la télé ! »

« Miri ma chouchoute, regarde par ici, ma fille ! Je t’aime ! »

A la salle de l’aéroport, Luisa, avec sa fille dans ses bras, ne s'attendait pas à une foule d’admirateurs si chaleureuse.

Elle a immédiatement baissé sa casquette et a vérifié si elle se portait bien son masque.

Et Mirielle, assise dans ses bras, posait des poses vers la foule.

Elle a fait un cœur avec ses mains vers les gens autour d'elle. Ses grands yeux brillants suscitaient de fous cris.

« Mon Dieu, je pourrai mourir pour elle ! »

« Ma fille, je peux te donner ma vie ! »

...

Un groupe d’admirateurs les ont suivies.

Mirielle secouait les mains en leur disant : « Merci beaucoup mes grandes sœurs. Mais j’ai déjà une maman à côté de moi. Vous êtes très gentilles avec moi. Vous êtes toutes mes chères sœurs. Merci beaucoup ! »

Ses admirateurs lui ont immédiatement promis : « D’accord, ma chérie ! »

Luisa souriait.

Mirielle était parfaite pour qu’on la suive partout. Elle avait juste joué un petit rôle dans un film, et elle est devenue tout d’un coup si populaire.

Avec les aides des gardes de sécurité de l'aéroport, Luisa pouvait sortir de la foule frénétique.

Et la petite fille n'a pas oublié de faire ses adieux à la foule en agitant ses petites mains.

« Au revoir mes sœurs. A la prochaine ! »

Les gens lui ont dit au revoir avec joie.

Ce n'était qu'après que Luisa l'ait prise dans sa voiture que le monde s’est enfin calmé.

Luisa a enlevé sa casquette et son masque.

Mirielle, assise sur ses genoux, lui a tenait sa joue : « maman, bisou. »

Luisa lui a donc fait un bisou.

Elle lui a ensuite donné son bisou comme réponse.

C'est le quotidien entre Luisa et sa fille.

Mirielle se tournait vers la fenêtre de voiture, avec ses yeux plein de curiosité.

« Maman, c'est dans cette ville où tu as grandi ? »

Luisa a caché ses bouleversements et souriait : « Oui. »

« Et mon frère. Lui aussi ? » elle lui a demandé.

« C’est ça. »

« Alors, quand pourrions-nous voir mon frère ? » La petite fille a tourné la tête et la regardait, excitée.

Luisa s’est pincée les lèvres et a retourné vers elle : « retournons d'abord dans notre nouvelle maison. Aprè maman t'amènera à voir ton frère dès que possible. »

« D’accord. » La petite fille a répondu en se jetant dans ses bras.

Luisa la tenait.

La petite fille était sage. Elle avait sa joue contre sa poitrine, et s'est endormie très vite.

Luisa a commencé à contempler la ville par la fenêtre.

Après trois ans, elle est enfin revenue.

En plus d'accompagner Mirielle pour un nouveau film à la ville Qing, elle voulait surtout voir l'enfant qu'elle avait dû abandonner il y a trois ans.

Mirielle, un bébé à l’époque qui pleurait tout le temps dans ses bras, est devenue une fille bien sage. Elle se demandait ce que son fils est devenu.

En tant que père, Marcellus ne devrait pas être dur avec lui, mais Nathalie...

En pensant à ses calomnies il y a trois ans, à la séparation avec son fils, Luisa ne pouvait pas s'empêcher de se serrer les mains.

...

La nouvelle maison est située dans la banlieue. C’était dans une nouvelle zone exploitée éloignée du quartier des affaires. Un endroit pas bruyant, avec un transport pratique, idéal pour vivre.

Aaida est venue ici il y a deux jours pour nettoyer un peu.

Quand Luisa est arrivée avec Mirielle, Aaida leur a préparé un grand repas.

Après le dîner, la nuit tombait.

Luisa a raconté des histoires à Mirielle pour l’endormir. Et après, elle est sortie de la maison sans faire aucun bruit.

Dans la vieille ville, il y avait une ancienne villa d’époque.

C'était la résidence de la dame de la famille Raimond.

C’était son 80e anniversaire ce jour-là.

Les places de stationnement autour de la villa étaient garées de voitures de luxe. Il y avait un buffet dans la cour et le salon. Les gens se promenaient, bavardaient. La scène était bien animée.

Contrairement à cette animation, un petit garçon en costume noir avec un noeud papillon autour du cou s'asseyait tranquillement sur la pelouse, jouant au Rubik's cube.

Comme s’il était entouré d'une barrière de silence invisible, la foule et le bruit ne pouvaient pas l’atteindre.

Personne n'osait s'approcher de lui pour le déranger. Il n’y avait qu’un vieux majordome et deux gardes du corps le surveillaient de loin.

Sous la lumière, on pouvait voir le visage de ce gamin tout blanc et tout propre. Ses grands yeux fixaient le cube, calmement.

Luisa, déguisée en servante, le regardait dans un coin.

Elle a résisté à l'envie de se précipiter pour embrasser son fils.

Elle était sûre et certaine que ce petit garçon était son fils qui pouvait toujours rester dans son coin à la fête d'anniversaire de la dame Raimond avec un majordome et des gardes du corps à ses côtés…

C'était également son fils qui lui manquait jour et nuit pendant trois ans.

Elle le contemplait pendant un moment et a pris son portable de sa poche pour prendre quelques photos de lui, car Mirielle voulait tellement voir son frère.

Pendant qu'elle prenait des photos, le petit garçon, Eliaz, qui jouait au Rubik's Cube, a tout d’un coup levé sa tête et l’a surprise.

Leurs regards se sont croisés.

Ses yeux ressemblaient à des milliers d’étoiles qui brillaient. Son petit visage était blanc comme la lune. Il était beau comme un ange.

Inconsciemment, Luisa lui souriait.

Les yeux d’Eliaz brillaient.

À ce moment-là, le vieux majordome derrière lui a aussi vu Luisa.

Elle s'est retournée tout de suite.

Le majordome lui a demandé : « Madame, vous êtes qui ? Je ne vous ai pas vue avant. »

Luisa n'a pas répondu et marchait vers la foule.

Le majordome était très vigilant et il a immédiatement crié aux gardes : « Attrapez-la ! »

Deux gardes sont parcourus derrière elle.

Luisa traversait rapidement la foule et est arrivée dans un jardin de la villa.

Un peu plus loin, il y avait une porte. C’était facile pour elle de franchir.

Les gardes la suivaient de près.

Luisa a commencé à courir.

Au moment où elle était sur le point de franchir un bois et de se précipiter vers la porte, elle a cogné contre un corps dur.

L'odeur masculine forte et familière l’enveloppait.

Luisa a retenu son souffle et a levé les yeux.

Même si la lumière ici était faible, Luisa pouvait voir clairement son visage.

Il avait des traits profonds, des lignes dures, comme si chaque trait avait été soigneusement sculpté par le créateur. Il était toujours aussi beau.

Ils se sont regardés l’un et l’autre avec quelques secondes de silence.

Trois ans après, Marcellus était plus mûr et plus beau.

En voyant ce visage familier, des scènes qu’il y a trois ans traversaient l'esprit de Luisa.

Elle avait mal au cœur.

Tout d’un coup, elle a reculé d'un pas. Elle souriait et lui a dit : « désolée, j’ai pas fait attention. »

Marcellus l’a reconnue.

En regardant ses joues blanches et ses yeux pétillants de malice, il sentait que cette femme était différente qu’il y avait trois ans.

En voyant le costume de servante qu'elle portait, Marcellus lui a demandé d’un ton froid : « qu’est-ce que tu fais ici ? »

Luisa a haussé les épaules : « rien, juste pour me promener. »

« Tu voudrais que je te crois ? » a dit Marcellus.

« Comme tu veux. »

Le visage de Marcellus a changé brusquement.

À ce moment-là, le bruit de pas de gardes les approchaient. Luisa tournait les yeux et se dirigeait vers la porte.

Marcellus l’a prise par son poignet.

« Tu veux t’enfuir ? »

Luisa n'était pas aussi forte que lui. Elle ne pouvait que rester là.

Il la fixait par son regard, « ton plan, c’est quoi ? »

Cet homme était aussi vigilant qu'avant.

Mais elle ne le lui dirait pas.

La seconde suivante, elle a sorti un couteau et le mettait contre son cou.

La froideur du couteau l’a figé tout d’un coup.

Luisa, imitant son ricanement, lui a dit : « tu ferais mieux de me lâcher tout de suite, sinon... »

Related chapter

Latest chapter

DMCA.com Protection Status