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Rituels et festivités

 

 

Nous arrivâmes enfin à la chapelle de la Croix Verte, Guillaume m’avait offert son bras. Nous entrâmes dans le lieu saint, un trésor caché au cœur du Vieux Montluçon. Elle était magnifiquement décorée : les colonnes étaient peintes d’un bleu azur et ornées de fleurs de lys dorées. C’était vraiment une œuvre d’art, la nef centrale, les vitraux, les voûtes étaient également richement peintes. Les invités étaient déjà arrivés et se tenaient debout de chaque côté de l’allée centrale. Je ne connaissais quasiment personne à part les quelques membres des protecteurs et le grand conseil. Je me cramponnais au bras d’Archambault, il avait dû détecter mon angoisse, il me chuchota que tout allait bien se passer. J’aurai bien voulu le croire mais tout cela faisait beaucoup de surprise pour un soir. Un prêtre qui portait le signe de reconnaissance des protecteurs se trouvait devant l’autel.

Sans prononcer une parole, il nous fit signe de nous placer au centre de l’allée tout près de lui. Les invités s’étaient assis en silence. Il demanda à l’assemblée de prier pour nous, les « fiancés » pour nous aider vers le chemin qui mène au mariage. Il prononça des mots en latin puis il s’adressa à moi :

— Alix, présente l’anneau, symbole de promesse de ta future union avec Archambault aux invités ici présents. Je m’exécutais en me retournant et en tendant ma main en direction de l’assemblée. Les regards étaient tous fixés sur ma main puis le prêtre s’exprima de nouveau :

— Témoins, ici présents en la chapelle de la croix verte, attestez-vous avoir vu ce jour l’anneau, signe de promesse des futurs épousés ?

— Oui, nous l’attestons. Les personnes présentes répondirent toutes en cœur. Adrien était parmi eux, je ne l’avais même pas remarqué, il était placé à ma gauche. Guillaume était accompagné d’Alphonse, un membre du haut conseil car il n’avait hélas plus de famille.

Enfin pour finir, je me plaçais face à Guillaume, les mains jointes devant nous. Son regard était intense et difficile à soutenir. Pour la première fois, j’arrivais à voir son aura : elle était violette et faisait tout le contour de son corps, signe qu’il était heureux et serein en cet instant.

Le prêtre nous fit signe de nous embrasser et nous nous exécutâmes. Nos lèvres se joignirent dans un baiser tendre et passionné. Les lèvres de Guillaume étaient soyeuses, je respirais son parfum profondément, profitant de chaque seconde de cet instant riche en émotions.

C’était tellement intense que soudainement, mes jambes n’arrivaient plus à me soutenir. Je vis un voile noir passer devant mes yeux, des voix au loin qui criaient mon nom puis plus rien, le néant.

Quand je repris, enfin, connaissance, je sentais une sensation de froid dans tout mon corps, j’étais allongée sur le sol de la chapelle et j’étais dans les bras de Guillaume. Lorsque j’ouvris les yeux, ma vision était troublée mais je finis par rencontrer son regard inquiet posé sur moi, intense et irréel à la fois.

—  Alix, comment te sens-tu ? Tu nous as fait très peur !

— Ça va, un peu mal à la tête et j’ai un peu froid.

—          Attends je vais te couvrir avec ma cape en velours, dit-il avec douceur.

—          Merci, tu es adorable.

—          Tu penses que tu pourras continuer les réjouissances au Vieux Château ?

—          Oui, ça va aller, c’est l’émotion, je ne m’attendais pas à tout cela.

—          Je comprends mais c’était voulu, cela devait rester secret.

Je finis par me relever, Guillaume m’aidait de ses bras puissants.

— J’ai fait venir ma voiture, elle est garée à proximité de la chapelle pour t’éviter de trop marcher.

—          Oh, merci, c’est parfait.

En effet, la Porsche noire de Guillaume attendait à la sortie de la chapelle.

Nous arrivâmes au château, tous les invités faisaient une haie d’honneur afin de nous accueillir.

— C’est le lieu de notre rencontre, chuchota Guillaume à mon oreille avec sa belle voix de velours.

— Oui, un souvenir mémorable dans la chapelle avec ta fuite surprise !

— Que veux-tu, je suis irrésistiblement intriguant, déclara-t-il avec son sourire charmeur.

Je levais les yeux au ciel puis nous montâmes les escaliers qui menaient au 1er étage à la salle d’apparat.

Celle-ci était magnifiquement décorée comme au temps du moyen âge. Il y avait des étendards aux armoiries des Ducs de Bourbon suspendus aux murs, les poutres étaient décorées avec du lierre et des lys blancs dont le parfum embaumait toute la pièce, s’en était presque entêtant.

Au centre de la pièce, il y avait une table monumentale en chêne joliment dressée avec une nappe bleu azur ornée de lys dorés, les assiettes étaient en bois, les verres en étain finement ciselés. Pour l’occasion, l’argenterie était de sortie, c’était un enchantement à regarder. Les plats étaient déposés sur la table, tous magnifiquement décorés : il y avait du gibier en sauce, des soupières, les boissons prenaient place dans des aiguières en étain et en verre. Le vin avait une jolie couleur rubis. Plus loin, contre le mur en pierres apparentes, le buffet débordait de victuailles en tout genre, il y avait un décor réalisé avec des plumes de paon sur lequel prenait place des tranches de jambons crus et autres petits fours à base charcuterie. Sur des plats de présentation en porcelaine blanche trônaient des pâtés aux pommes de terre, des pompes aux gratons et autres tourtes. La nappe était en lin marron clair. Il y avait aussi un petit orchestre de troubadours et de ménestrels ainsi qu’un conteur, Armand, qui était très connu dans le Bourbonnais pour ces contes jonglés et musicaux.

Tout était réuni pour passer une merveilleuse soirée, cela me fit oublier mon malaise dans la chapelle de la Croix verte.

— C’est merveilleux, merci pour tout cela dis-je en me tournant vers Guillaume qui scrutait ma réaction.

— Je suis ravi que cela te plaise. On s’est donné du mal avec Adrien, argumenta-t-il.

— Ah, je comprends mieux vos absences alors !

— Oui, navré mais c’était pour la bonne cause répondit-il en déposant un baiser sur mon front.

— En tout cas, l’ambiance est là mais je ne savais pas qu’on faisait une fête pareille lors de fiançailles au moyen âge ?

— Si, c’est la coutume de faire une fête avec les familles des futurs épousés, encore celle-ci ce n’est rien, la fête du mariage sera encore plus grandiose !

—    Ah oui ? et bien cela promet, répondis-je visiblement surprise.

Je me dirigeais vers Adrien qui était près de nous, de dos, je mis ma main sur son épaule. Il se retourna et il me prit tendrement dans ses bras.

— Merci pour tout cela, c’est merveilleux, dis-je en le serrant encore plus fort.

C’est normal, je voulais que tu sois heureuse, c’est chose faite mais j’avoue que je ne pensais pas que ce serait avec un être immortel et que toi aussi tu serais immortelle à ton tour, ajouta-t-il.

— Oui, la vie est pleine de surprises, c’est bien vrai, mais je ne sais toujours pas quelles sont mes origines et pourquoi je suis immortelle ?

— Chaque chose en son temps : après la fête, le Conseil te convoquera. Profite de cette soirée ma chérie, ok ?

— Oui, merci, répondis-je.

Archambault vint se placer devant moi, il fit une révérence tout en me tendant la main.

Le son d’une douce et lente musique médiévale retentissait à présent dans la grande salle. Comme le jour du bal médiéval, il y a quelques mois, tous les regards des invités étaient posés sur nous. Au loin, j’aperçu Justine qui bavardait avec un jeune novice protecteur, elle me fit un clin d’œil coquin comme elle en avait l’habitude.

— Ma chère promise, voulez-vous m’accorder cette danse ? m’interrogea mon beau « Prince ». Sa voix était si envoûtante qu’il était impossible de refuser.

— Avec plaisir, mon prince.

Je saisis sa main qui était brûlante, son regard ne quittait pas le mien, la lueur violette dansait dans ses prunelles. Il releva son bras plus haut comme pour montrer un trophée qu’il aurait remporté mais cela faisait partie de la chorégraphie de la danse médiévale. On s’était un peu entraînés depuis la dernière fois. Après quelques pas de danse, il fit signe aux invités qu’ils pouvaient se joindre à nous, tel un monarque et sa cour royale. Il était très sûr de lui et chacun de ses gestes étaient contrôlés. La musique se fit plus douce et plus moderne, c’était un slow celtic magnifique, un de mes préférés : « the women of ireland ».

Nos deux corps se rapprochèrent, nos regards ne se détachant pas l’un de l’autre. Archambault approcha ses lèvres de mon oreille, le souffle chaud de sa voix caressa mon cou et il dit :

— J’ai pensé que tu aimerais aussi un peu de musique de ton époque, Adrien m’a conseillé cette chanson.

— Tu es adorable, oui c’est ma préférée, j’aime la musique celtique. J’en écoutait beaucoup pour me détendre lorsque j’habitais à Paris. C’est vraiment une fête merveilleuse et puis l’air est plus moderne mais la chanson reste ancienne.

— Je serai toujours heureux si tu es heureuse me susurra-t-il.

Sans même me laisser le temps de répondre, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Son baiser était d’une tendresse infinie, je lui rendais son baiser avec passion faisant monter l’intensité de cet instant. Dans mon esprit, tous les invités avaient disparu, il n’y avait plus que lui et moi. Il avait posé ses mains sur mes hanches puis remonta le long de mon dos et le caressant du bout de ses doigts fins.

Ce geste me fit frissonner, il dut le ressentir lui aussi car il arrêta son étreinte et s’adressa à moi :

— On dirait que je te fais de l’effet ?

— Oh, possible, oui mais ne prend pas la grosse tête tout de même.

— Que veux-tu, tu ne peux pas résister à mon charme naturel, c’est ainsi.

Tout en disant ces mots, il me souleva en l’air comme si je ne pesais pas plus lourd qu’une plume et me fit tournoyer. J’aurai voulu que ce moment dure pour toujours, comme si après cette belle soirée de fiançailles rien ne serait plus pareil. Un sentiment de peur m’envahit, dans mon esprit, je vis des images étranges : du brouillard, la silhouette de Guillaume au visage triste qui disparaît lentement dans la brume. Pourquoi cette vision ? qu’est-ce que cela voulait dire ? Guillaume avait senti mon trouble car il me regardait intensément :

— Qu’as-tu ? Tu ne te sens pas bien ?

— Non, ce n’est rien, ne t’inquiète pas pour moi.

— Arrête, je vois bien que tu es perturbée mais je n’ai pas accès à tes pensées. Tu les bloques.

— Je ne sais pas, j’ai l’impression que je vais te perdre, avouais-je.

— Pourquoi dis-tu cela ? tu ne me perdras jamais, tu entends ! Je t’aime et je te l’ai prouvé aujourd’hui non ?

— Oui, je sais c’était merveilleux, merci, excuse-moi, c’est sûrement la fatigue rétorquais-je sans trop croire en mes paroles.

Guillaume me serra dans ses bras puis déposa un baiser sur mon front.

— Je te réserve une petite surprise après la fête ! déclara-t-il en me décochant son sourire charmeur.

— Quoi ? qu’est-ce que tu manigances encore, tout cela n’est-il pas suffisant à tes yeux, grognais-je.

—    Heu, non, et puis je te rappelle que nous aurons seulement une journée ensemble donc il faut en profiter avant ton départ en formation chez Sylvia.

— J’avais presque oublié ce détail, dis-je tout en baissant la tête.

Guillaume me releva le menton avec sa main douce pour me forcer à soutenir son regard.

— Je te l’ai dit, c’est indispensable. Tu dois achever ta formation, après nous nous retrouverons et nous ne nous quitterons plus, entendu ?

— Oui, je comprends, mentis-je.

— J’adore la façon dont tu plisses le nez quand tu mens, dit-il en s’esclaffant.

— Tu me connais mieux que personne, on dirait.

Jetant un coup d’œil dans la salle, je vis que Justine s’approchait de moi :

— Alors, félicitations ma belle ! dit-elle tout en me prenant dans ses bras.

— Oh, merci, tu es adorable. Je suis contente que tu sois ici ce soir, tu t’es bien amusée ?

— Super, il y a quelques types canons et riches dans ce genre de soirée, répondit-elle en me décochant un clin d’œil et en me montrant d’un signe de tête un homme brun au fond de la pièce qui me fixait avec insistance. Mais toi tu as décroché le plus mignon et le plus séduisant !

Je regardais en direction de Guillaume qui me tournait le dos, il était en grande discussion avec Alphonse, un des grands maitres des protecteurs. C’était un homme très austère qui ne souriait jamais.

— Oui, c’est vrai j’ai beaucoup de chance avouais-je dans un soupir.

— Et le mariage c’est pour quand dis-moi ?

— Pas encore, j’ai encore beaucoup de choses à faire avant.

— Tout cela est bien mystérieux pour moi. J’espère qu’un jour, tu m’expliqueras tout !

— C’est compliqué, intervins-je, gênée.

— Oh, mon Dieu, ta bague, elle est trop belle ! s’écria-t-elle tandis qu’elle m’arrachait presque la main et se pencha en avant comme pour mieux l’observer. Tu dois beaucoup compter pour lui mais fais attention ce genre de type aime bien séduire et faire des cadeaux !

— Oui, je connais sa réputation mais c’est fini, il n’a plus ce genre de comportement.

— ok, je veux bien te croire mais j’espère que tu n’as pas oublié notre sortie ?

— Non, ne t’inquiète pas

— Tu profites de ton prince charmant quelques jours et après à nous le dance floor comme au bon vieux temps, promis ?

— Oui, répondis-je, en levant les yeux au ciel.

— De toute façon, tu n’as pas le choix, je viendrai te chercher dans ta tour d’ivoire ! Bon j’y vais, mon « don juan » m’attend et c’est un comte, salut ! je t’envoie un texto rapidement !

— Ok, mais qui est ce comte dont tu me parles ?

— Oh, un lointain cousin de Guillaume apparemment et il est craquant !

— Ah, amuse-toi bien alors !

— Oui, avec grand plaisir !

Soudain, j’entendis des pas dans mon dos et sentis un parfum qui m’était familier, en me retournant, je n’en croyais pas mes yeux : Sonia en chair et en os était là à quelques mètres de moi en train de discuter avec Guillaume en lui caressant le bras. Mon sang ne fit qu’un tour, je me dirigeais d’un pas énergique vers eux. Je sentais la colère monter, j’allais exploser !

— Guillaume, que fait cette « sale garce » ici, à nos fiançailles ? comment as-tu pu me faire ça ! hurlais-je, tout en la poussant de mon espace vital.

— Hé ! du calme mon cœur, tu montes toujours vite dans les tours à ce que je vois !

— Oui et ce n’est pas près de changer ! grognais-je.

Guillaume s’interposa entre nous deux, craignant qu’on en vienne aux mains :

— Alix, arrête, ce n’est plus notre ennemie, elle a été innocentée concernant les meurtres du vieux Montluçon !

— Ah, oui et depuis quand ? pour moi, elle reste une traitresse !

— Whaou, je te souhaite du courage, c’est une vraie tigresse, ta fiancée ! ironisa-t-elle en me jetant un regard noir à travers ses longs cils charbonneux. Elle était comme à son habitude, magnifique, tout droit sortie d’une revue de Vogue. Elle portait une robe moulante forme sirène noire et rouge, ses cheveux étaient coiffés en chignon et ses lèvres avaient une teinte rouge vif.

Guillaume prit la parole et dit :

— Non, nuance, Alix est une guerrière, une vraie de vraie, elle l’a prouvé non ? interrogea-t-il Sonia du regard, faisant allusion à sa défaite lors de notre combat au château des Prugnes, il y a quelques mois.

— Certes, hum… je n’étais pas en grande forme ce jour-là.

Je la fixais comme un prédateur qui allait bondir sur sa proie pour la dévorer, Guillaume avait dû sentir ma colère, il vint près de moi et me caressa dans le dos pour tenter de me calmer.

— Bon, je vous laisse les tourtereaux. Je vais voir s’il n’y a pas un mec ou deux à me mettre sous la dent et oh, j’oubliais, Alix, ne fais pas trop de folies de ton corps. Tu dois être en forme pour terminer ta formation, ok. A très bientôt, Guillaume !

 Elle tourna les talons en adressant un clin d’œil à Guillaume. J’avais envie de la tuer.

Guillaume lui adressa un sourire sans être vraiment gêné par ma présence.

— Tu vas la revoir quand je serai en formation ? demandais-je.

— Elle a été réintégrée. Je la verrai de temps à autre et alors, c’est professionnel c’est tout. Arrête de faire la jalouse, tu sais bien que c’est toi que j’ai choisi, elle ne représente rien pour moi. Elle sera sous surveillance, Adrien m’a demandé de m’en charger en ton absence.

— Je n’aime pas sa façon d’être avec toi et je te rappelle qu’il n’y pas si longtemps vous étiez proches tous les deux et qu’elle a flirté avec l’ennemi, la confrérie de la pierre d’albâtre !

— J’ai bien vu, la confrérie a été dissoute avec l’emprisonnement de Mme Vaire-Vache. Tu sais bien qu’elle le fait exprès pour te mettre hors de toi et ça marche à ce que je vois.

— Je ne lui fais pas confiance, c’est tout.

Je finis par me calmer au bout de quelques minutes en grignotant quelques amuse-bouche du buffet en sortant respirer l’air frais sur la terrasse à l’italienne.

Je marchais le long de la galerie, le plancher grinçait légèrement sous mes pas puis je m’appuyais sur la balustrade, le regard perdu dans le lointain.

— Bonsoir, Dame Alix, je présume ? Je sursautais de surprise, je n’avais pas entendu arriver l’homme qui se tenait à côté de moi à ce moment. Je le dévisageais d’un air ahuri : il était grand, au moins 1m85, athlétique, taillé en V, brun avec des yeux d’un vert lagon magnifique qu’il était presque impossible d’en détacher le regard. Il portait un smoking bleu nuit et il n’était pas parfaitement rasé ce qui lui donnait un air terriblement attirant.

— Bonsoir, qui êtes-vous ? bredouillais-je visiblement intimidée par l’inconnu.

— Oh mon nom importe peu, je suis un cousin d’une branche éloignée du Duc, votre fiancé. Permettez-moi de vous dire que vous êtes magnifique ce soir !

— Mais, c’est vous qui accompagnez mon amie Justine ?

— Oui, c’est bien moi. Elle est aux toilettes des dames en train de se repoudrer le nez. Tout à l’heure, je vous dévorais du regard dans la salle d’apparat.

— Comment osez-vous ? je suis fiancée au Duc !

— Ah oui ? peut être pas pour longtemps, il a une réputation de libertin à ce qui se dit dans les cercles.

— Arrêtez ! vous dites n’importe quoi ! hurlais-je, hors de moi.

— Je sais que je vous attire irrésistiblement, cela se voit dans vos yeux ma belle ! il essaya de m’attirer à lui, je le repoussais violemment mais j’étais prisonnière de ses bras.

— Assez, lâchez-moi à la fin !

— La dame a demandé de la lâcher ! cria Guillaume qui arrivait juste à temps. Il repoussa l’homme et le projeta contre le mur tout en dressant son poing vers le visage de l’étranger.

— Qui êtes-vous et que faites-vous avec ma fiancée ? Tu le connais, Alix ?

— Non, il dit qu’il est cousin avec toi !

— Ah oui, jamais vu de ma vie ! Alors à qui ais-je l’honneur, Monsieur ?

— Je n’ai rien à vous dire, protégez bien votre Dame, c’est un petit trésor que vous avez là ! et en une fraction de seconde, il réussit à s’enfuir.

— Quelle rapidité !

— Oui, étrange, ça va tu n’as rien ? demanda Guillaume tout en me soulevant le menton pour que je rencontre son regard.

— Non, j’ai eu peur voilà tout.

— Et bien, je te laisse quelques minutes et les loups rappliquent, dit-il en riant.

— Enfin merci de ton aide, avec cette robe difficile de donner un coup de pied bien placé.

— Je crois qu’il a compris le message. Allez, viens, allons rejoindre les invités pour la fin de la soirée. Il me prit par le bras et m’embrassa sur le front.

Il était plus de minuit lorsque nous quittâmes le vieux château. La Porsche noire nous attendait sur l’esplanade. Les voitures de sport étaient le péché mignon de Guillaume, ça lui donnait un petit coté ostentatoire et sexy à la fois.

Tous ces évènements et émotions, surtout la présence de Sonia m’avaient épuisée. L’inconnu sur la terrasse à l’italienne du château était étrange et mystérieux. Je finis par m’endormir bercée par le ronronnement sauvage du moteur de la voiture.

 

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